Histoire du Muséum

[1973 -1990]

Une collection privée exceptionnelle

La collection privée de fossiles de Bernard Riou compte parmi les plus importantes collections de fossiles à conservation exceptionnelle du monde avec plus de 6 000 pièces inventoriées dont 2 000 d’intérêt scientifique majeur.

Né à La Voulte-sur-Rhône, Bernard Riou est passionné par les fossiles depuis ses 7 ans ; il débute en récoltant des ammonites dans les vignes de son grand-père. À partir de 1973, il rencontre de nombreux passionnés et scientifiques qui l’encouragent dans ses recherches.

En 1982, il découvre un fossile exceptionnel : le plus ancien octopode (pieuvre) connu. Il publie cette découverte à l’Académie des Sciences en collaboration avec Jean Claude Fischer, sous-directeur de l’Institut de Paléontologie au Muséum de Paris. Puis, ce sont bien d’autres spécimens (calmars, calmars vampires, crustacés, poissons, arthropodes, etc) qui lui ouvriront les portes de la recherche nationale et internationale.

Dans les années 80 et 90, poursuivant ses recherches sur le massif du Coiron, il découvre dans les diatomites de la montagne d’Andance de nombreux spécimens exceptionnels momifiés tels une jument hipparion conservée avec son fœtus, des sangliers géants ainsi que la plus ancienne châtaigne d’Ardèche.

[1989-2006]

La création d’un premier Musée de Paléontologie à la Voulte-sur-Rhône

En 1989, Bernard Riou devenu paléontologue, fonde l’association du musée de paléontologie de La Voulte qui fera vivre pendant près de 20 ans une structure privée en centre-ville. Dans cet espace de 160 m², sur deux niveaux, il exposera ses plus belles trouvailles et acquisitions du monde entier. L’association a accueilli des chercheurs du monde entier et plus de 120 000 scolaires.

Pour son travail, Bernard Riou a été nommé correspondant du Muséum National d’Histoire Naturelle et décoré de l’ordre National du Mérite sur proposition du Ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche. Faute de moyens pour réinvestir sur l’espace voultain, l’association et Bernard Riou fermeront les portes du musée en 2006.

[2009 – 2015]

De Paléodécouvertes au Muséum de l’Ardèche

Paléodécouvertes, la paléontologie en itinérance

En 2009, Emmanuelle Riou, fille du paléontologue et son conjoint Mehdi Bennourine, tous deux étudiants et passionnés par la transmission des sciences et du patrimoine naturel auprès du jeune public, initient des actions d’animation culturelle itinérante en parallèle de leurs études.

Dès 2011, ce travail est récompensé par l’attribution d’une bourse étudiante de l’IAE de Grenoble pour le projet d’auto-entreprise. Progressivement, les activités se développent et les amènent à créer la marque Paléodécouvertes en 2012 pour renforcer la lisibilité de leurs actions.

Les actions d’interventions en classe ou pour les collectivités : expositions temporaires, ateliers pédagogiques, balades géologiques prennent leur essor.

Une montée en compétences autour d’un projet phare

En 2010, l’idée de la création d’un nouvel espace culturel et touristique permanent au cœur des merveilleux paysages de l’Ardèche méridionale germe. Ce Muséum sera axé sur l’histoire de la Vie sur Terre, notamment au travers des découvertes ardéchoises.

Petit à petit, le projet se construit autour de la recherche d’un bassin de vie dynamique, Aubenas, et d’une affluence touristique importante dans le secteur des Gorges de l’Ardèche. Bernard Riou se joint à cette formidable aventure en 2012.

Une volonté de conserver un volet associatif

En 2012, l’association du Musée de Paléontologie de La Voulte est relancée et devient l’association Paléodécouvertes. Elle lance alors une nouvelle activité de balades ouvertes à un large public de nouveaux adhérents. Depuis lors, l’association organise chaque année 30 sorties différentes et 20 sorties en carrière pour découvrir le patrimoine naturel et l’histoire de l’Homme avec ce patrimoine naturel.

Pour les activités périscolaires et le développement local

De 2013 à 2016, l’association a proposé un musée estival sur la commune de Rompon. Durant 4 ans, des expositions temporaires et des visites sur site ont été réalisées sur différentes thématiques : la Géodiversité de l’Ardèche, les Fossiles d’Ardèche et d’ailleurs, Jurassic Sharks, l’Homme et la Nature…

En parallèle, l’association a travaillé sur le volet périscolaire en coordonnant une intervention sur des cycles de 10 séances de Temps d’Activités Périscolaires et a réalisé près de 900 séances de TAPS sur 2 thématiques (Préhistoire, Histoire de la Vie) dans 14 écoles ardéchoises différentes.

Pour les activités sociales et extrascolaires

L’association a coordonné des projets de cycle d’intervention périscolaire de 8 séances organisées en partenariat avec les MJC locales sur la base des contrats de ville pour le compte de la Ville de Valence au sein de 3 quartiers sensibles durant une année ainsi que pour la Ville de Privas l’année suivante.

[2016]

Un nouveau musée – Le Muséum de l’Ardèche à Balazuc

Au travers de plusieurs organisations et un volume d’investissement important dont 95% sur fonds privés et grâce à l’internalisation de la majorité des tâches de conception et de réalisation (y compris une partie de la maîtrise d’œuvre), le Muséum de l’Ardèche a pu voir le jour et ouvrir au public le 18 avril 2016.

Au terme de trois années de fonctionnement, le Muséum a su trouver une place dans le paysage des sites culturels ardéchois. Sa fréquentation est passé de 10 000 visiteurs en 2016 à 25 000 en 2019.